Le Grand Marin : un premier roman aux Editions de l'Olivier.

Au gré de ses voyages, Catherine Poulain a été employée dans une conserverie de poissons en Islande et sur les chantiers navals aux U.S.A., travailleuse agricole au Canada, barmaid à Hong-Kong, et a pêché pendant dix ans en Alaska, ce qui lui a valu l'écriture de cet ouvrage qui vient de sortir aux Editions de l'Olivier.

 

"Une femme rêvait de partir.
De prendre le large.
 Le Grand Marin : un premier roman aux Editions de l'Olivier.

Au gré de ses voyages, Catherine Poulain a été employée dans une conserverie de poissons en Islande et sur les chantiers navals aux U.S.A., travailleuse agricole au Canada, barmaid à Hong-Kong, et a pêché pendant dix ans en Alaska, ce qui lui a valu l'écriture de cet ouvrage qui vient de sortir aux Editions de l'Olivier.

"Une femme rêvait de partir.
De prendre le large.
Après un long voyage, elle arrive à Kodiak (Alaska). Tout de suite, elle sait : à bord d’un de ces bateaux qui s’en vont pêcher la morue noire, le crabe et le flétan, il y a une place pour elle. Dormir à même le sol, supporter l’humidité permanente et le sel qui ronge la peau, la fatigue, la peur, les blessures…"

Après un long voyage, elle arrive à Kodiak (Alaska). Tout de suite, elle sait : à bord d’un de ces bateaux qui s’en vont pêcher la morue noire, le crabe et le flétan, il y a une place pour elle. Dormir à même le sol, supporter l’humidité permanente et le sel qui ronge la peau, la fatigue, la peur, les blessures…"

 

 

Ce livre parcourt quinze années d’aventures à bord de deux navires qui n’en sont qu’un. Une vaste odyssée habitée par l’âme d’un équipage atypique, menée par un capitaine hors normes : Patrice Franceschi qui, en 1998, fait l’acquisition d’une jonque chinoise qui s'abîmait d’ennui dans un port délabré du Cambodge. 
Deux années d’aventures sur les mers vont s’ensuivre. La Jonque sera baptisée La Boudeuse, du nom porté au XVIIIe siècle par la frégate de Bougainville. 
Elle cinglera les mers d'Asie et d'Océanie et mènera son équipage au service de la science : entomologistes, anthropologues, botanistes, ethnologues, géologues, volcanologues, géographes, spéléologues… se succèderont à bord.
En 2001, la Jonque fait naufrage. émoticône frown 
Patrice Franceschi se met immédiatement en quête d’un nouveau navire. Le Vida, grand voilier traditionnel construit il y a près d’un siècle, est rebaptisé : les aventures de La Boudeuse peuvent reprendre…

Jeudi 3 Mars François Busnel recevra entre autres ce Capitaine et écrivain qui vient de publier "Il est minuit, monsieur K " chez Points.

 

"Chaque fois qu'on pose un acte de tendresse, d'affection, d'amour, on modifie un tout petit peu l'avenir de l'humanité dans le bon sens."

Trois amis en quête de sagesse L'iconoclaste Allard éditions (page 138)
Matthieu Ricard. moine bouddhiste
Christophe André. médecin psychiatre
Alexandre Jollien. philosophe

émoticône glasses Un formidable ouvrage, vraiment. Profond, structuré et réfléchi.
(Ce n'est pas un énième livre sur le développement personnel qui vous offrirait du bonheur en kit plus difficile à construire qu'un placard Ikea.)

Je vous conseille vivement l'entretien auquel ont participé Matthieu Ricard et Christophe André, invité de Mathieu Vidar dans la Tête au Carré   http://www.franceinter.fr/emission-la-tete-au-carre-rencont…

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 Un moine, un philosophe, un psychiatre. 

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Jeudi 14 Janvier dans La Grande Librairie, François Busnel recevra le moine bouddhiste Matthieu Ricard et le philosophe Alexandre Jollien : ils publient, avec le psychiatre Christophe André, Trois amis en quête de sagesse (Allary/L’Iconoclaste). 
(Sortie le 13 janvier).

"Un livre limpide et lumineux pour apprendre le métier de vivre.

Sur chaque thème, ils racontent leurs expériences, leurs efforts et les leçons apprises en chemin. 
Chaque fois, ils nous proposent des conseils. 
Leurs points de vue sont différents, mais ils se retrouvent toujours sur l'essentiel. 

Quelles sont nos aspirations les plus profondes ? 
Comment diminuer le mal-être ?
Comment vivre avec les autres ? 
Comment développer notre capacité au bonheur et à l'altruisme ? Comment devenir plus libre ?

 



- Littérature française :

. Nathalie Azoulai, "Titus n'aimait pas Bérénice" (POL)
. Christophe Boltanski, "La cache" (Stock)
. Charles Dantzig, "Histoire de l'amour et de la haine" (Grasset)
. Alain Defossé, "Effraction", (Fayard)
. Olivier Demangel, "111", (éditions de la Fanfare)
. Maryline Desbiolles, "Le beau temps" (Seuil)
. Sophie Divry, "Quand le diable sortit de la salle de bain" (Notabilia)
. Fabrice Guénier, "Ann" (Gallimard)
. Hédi Kaddour, "Les prépondérants" (Gallimard)
. Aram Kebadjian, "Les désoeuvrés" (Seuil)
. Laure Limongi, "Anomalie des zones profondes du cerveau" (Grasset)
. Fabrice Loi, "Pirates" (Gallimard)
. Antoine Mouton, "Le metteur en scène polonais" (Bourgois)
. Boualem Sansal, "2084" (Gallimard)
. Delphine de Vigan, "D'après une histoire vraie" (JC Lattès)

- Littérature étrangère :

- Oya Baydar, "Et ne reste que des cendres" (Phébus)
- Javier Cercas, "L'imposteur", (Actes Sud)
- Jane Garden, "Le maître des apparences" (JC Lattès)
- Hakan Günday, "Encore" (Galaade)
- Deepti Kapoor, "Un mauvais garçon" (Seuil)
- Alessandro Mari, "Les folles espérances" (Albin Michel)
- Eirikur Orn Norddahl, "Illska" (Métailié)
- Anna North, "Vie et mort de Sophie Stark" (Autrement)
- Joyce Carol Oates, "Carthage" (Philippe Rey)
- Nathaniel Rich, "Paris sur l'avenir" (Editions du Sous-sol)
- Robert Seethaler, "Une vie entière" (Sabine Wespieser)
- Jon Kalman Stefansson, "D'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds" (Gallimard)
- Agatha Tuszymska, "La Fiancée de Bruno Schulz" (Grasset)


Les Livres prennent soin de nous. Pour une bibliothérapie créative (Actes Sud, 2015)


Les livres nous soignent. Tandis que fleurissent les salons de “développement personnel ” et les premières thèses de médecine sur le pouvoir des livres, Régine Detambel, écrivain et kinésithérapeute de formation, s’est donné pour tâche de montrer que la littérature comme remède doit se défier tout autant du pouvoir médical que des lieux communs du bien-être de masse.

Table des matières : 
• Armer pour la vie
• Toucher au corps
• Une vie nouvelle
• Poétique du pathos
• Poésie-thérapie
• Entendre Shéhérazade
• Lire : une sculpture de soi
• Du sport en page
• Lire est une art-thérapie
• L’exil dans la langue
• La page comme pansement
• L’action transfigurante de la fiction
• L’enfant et les livres
• Vieillir et lire
• Bibliothèques de l’intime
• Mes aventures de Bob Morane
• Sources
• Citations
• Du même auteur

16 euros chez Actes Sud. (photo sur La Grande Librairie)

Il y a des millions d'années que les fleurs fabriquent des épines. Il y a des millions d'années que les moutons mangent quand même les fleurs. Et ce n'est pas sérieux de chercher à comprendre pourquoi elles se donnent tant de mal pour se fabriquer des épines qui ne servent jamais à rien ? Ce n'est pas important la guerre des moutons et des fleurs ? Ce n'est pas plus sérieux et plus important que les additions d'un gros Monsieur rouge ? Et si je connais, moi, une fleur unique au monde, qui n'existe nulle part, sauf dans ma planète, et qu'un petit mouton peut anéantir d'un seul coup, comme ça, un matin, sans se rendre compte de ce qu'il fait, ce n'est pas important ça

Il rougit, puis reprit :

- Si quelqu'un aime une fleur qui n'existe qu'à un exemplaire dans les millions et les millions d'étoiles, ça suffit pour qu'il soit heureux quand il les regarde. Il se dit:"Ma fleur est là quelque part..."Mais si le mouton mange la fleur, c'est pour lui comme si, brusquement, toutes les étoiles s'éteignaient ! Et ce n'est pas important ça !

 

Le Petit Prine - Chapitre 7 - Antoine de Saint Exupéry

 

Le Metropolitan Museum of Art de New York met en ligne gratuitement plus de 400 catalogues d'expositions et livres d’art.


Que l'on s'intéresse à Goya, à Christian Dior, au rouge carmin  ou aux peintures miniatures turques, le Metropolitan Museum of Art a certainement un livre sur le sujet. 

Souvent épuisés, ces livres ont été numérisés et mis gratuitement à la disposition du public.


Sur son site le musée compte 422 catalogues d'exposition en accès libre, de nombreux livres d'art et environ  40 000 images en haute-résolution.

http://www.metmuseum.org/fr-fr/visit


 

 


Toute sa vie désormais, Aurélien savait qu'il aurait à lutter contre la nuit, devenue son ennemie. Chaque fois c'était le même réveil brutal, en sueur, à trois heures du matin. Le même vide poisseux, oppressant. Dans les premiers temps, il avait tenté de se rendormir, mais n'y était jamais arrivé. Lorsqu'il ne pouvait faire autrement, de guerre lasse, que de rouvrir les yeux et de fixer le plafond, le regard de l'enfant l'attendait. »Aurélien Desmaroux est un chirurgien renommé de l'hôpital de Tours. Sa spécialité : les malformations cardiaques chez les enfants. Un matin, il perd connaissance pendant une opération qui tourne mal. On découvre assez vite qu'il était sous l'emprise de l'alcool. Écrasé de honte, il se terre chez lui. Sa clinique le révoque, l'ordre des médecins le poursuit, le grand-père de l'enfant veut se venger.

Aurélien Desmaroux prend peur et s'enfuit. Il devient une sorte de paria à ses yeux comme à ceux de ses semblables.


 

 



 

Fasciné par la figure du physicien allemand Werner Heisenberg (1901-1976) qui, après avoir élaboré le célèbre “principe d’incertitude”, jeta les bases de la mécanique quantique, ce qui lui valut d’obtenir le prix Nobel de physique en 1932, un jeune aspirant philosophe désenchanté s’efforce, à travers la destinée de cet homme de science exceptionnel confronté à la montée du nazisme puis à ses menées lors de la Seconde Guerre mondiale, de prendre la mesure du mal toujours à l’oeuvre dans le monde contemporain tout en tentant d’assumer l’incomplétude et les défaillances de sa propre existence.


 

 

Né en 1940, Russell Banks, sans conteste l’un des écrivains majeurs de sa génération, est président du Parlement international des Ecrivains et membre de la prestigieuse American Academy of Arts and Letters. Son œuvre, traduite dans une vingtaine de langues et publiée en France par Actes Sud, a obtenu de nombreuses distinctions internationales. Il vit dans l’Etat de New York.


 

Récemment chez Actes Sud : Lointain souvenir de la peau (2012).


 


Toutes les cultures du monde se sont interrogées sur la question du « sens ». Dans notre société en perte de repères, la science, nous dit Jean-Marie Pelt, permet, en explorant le réel du big bang jusqu’à l’homme, d’apporter des éléments de réponse à cette question.

En effet, d’un bout à l’autre de la longue histoire de l’univers, l’évolution conduit des éléments simples à s’associer pour former des entités plus complexes, faisant émerger de nouvelles propriétés C’est ce qu’il appelle le « principe d’associativité ». Par de multiples exemples puisés dans la nature, Jean-Marie Pelt met en lumière le fait que la vie doit davantage à l’alliance qu’à la rivalité.

Pierre Rabhi défend avec lui ce principe en « intendant et serviteur de la Terre nourricière », comme il se définit lui-même. Pour lui, il appartient désormais aux hommes de poursuivre ce processus en privilégiant la coopération au détriment de la compétition, source de tensions et de conflits.

 

 

Jean-Marie Pelt et Pierre Rabhi, amis de longue date, mettent ici en commun, par-delà les désespérances de notre temps, une vision qui se veut optimiste mais qui exige, à leurs yeux, pour aboutir à un monde plus juste et fraternel, une authentique et massive « insurrection des consciences ».  



 

 

Une randonnée dans la beauté du monde.


Non pas suite mais peut-être complément du précédent roman, ce livre-ci se décline en trois parties et chacune correspond à une question ou à un constat que tout esprit un peu affuté pose.

Un roman de société : « Tout passe. » Nous vivons une époque de transition, les livres, la famille, les moeurs, les frontières, les monnaies jusqu'à la religion. Tout se sait puisque, par la Toile, chacun est immédiatement informé du sort de tous. Pour illustrer ce propos, se déroule une histoire sentimentale contemporaine ou un bouddhiste milliardaire et communiste fait irruption dans une famille traditionnelle.

Un roman d'amour : « Rien ne change. » Un écrivain cherche sa voie et il ne s'en sort que par l'amour d'une femme, Marie. Il se donne à elle qui le rend à lui-même. L'amour est plus important que la littérature et que tout le reste. Il ne consiste pas à se regarder dans les yeux mais à regarder le monde ensemble. Le spectacle du monde entraîne leur étonnement et leur admiration, qui sont à la racine de toute connaissance. Le roman de société s'est changé en roman d'amour, qui lui-même va se changer en roman de l'univers.


Un roman de l'univers : « Il y a au-dessus de nous quelque chose de sacré. » Au grand-père – désormais classique – de l'auteur, à Pama le bouddhiste, à Marie, s'ajoute Dieu comme un des principaux personnages du livre. Car comment peut-on parler d'autre chose que de Dieu ? 


Suit une petite histoire de l'humanité par ceux qui l'ont pensée et faite : les philosophes et les scientifiques. Un combat s'est engagé entre Dieu et la science. La position de l'auteur, catholique et agnostique, est de laisser ses chances à Dieu.

 

Ce livre est aisé et profond. On y retrouve ce qui a fait le succès des précédents ouvrages : la foi en la littérature, l'importance des sentiments, l'absence d'illusions, le goût du bonheur, la recherche de la vérité. Le tout comme soulevé par la grâce d'un style et d'une écriture ailée.


 

 

Né en 1940, Russell Banks, sans conteste l’un des écrivains majeurs de sa génération, est président du Parlement international des Ecrivains et membre de la prestigieuse American Academy of Arts and Letters. Son œuvre, traduite dans une vingtaine de langues et publiée en France par Actes Sud, a obtenu de nombreuses distinctions internationales. Il vit dans l’Etat de New York.


 

Récemment chez Actes Sud : Lointain souvenir de la peau (2012).


 


 

 

«En descendant de l’avion à Lagos, j’ai eu l’impression d’avoir cessé d’être noire.» 


Ifemelu quitte le Nigeria pour aller faire ses études à Philadelphie. Jeune et inexpérimentée, elle laisse derrière elle son grand amour, Obinze, éternel admirateur de l’Amérique qui compte bien la rejoindre. 

Mais comment rester soi lorsqu’on change de continent, lorsque soudainement la couleur de votre peau prend un sens et une importance que vous ne lui aviez jamais donnés? 

Pendant quinze ans, Ifemelu tentera de trouver sa place aux États-Unis, un pays profondément marqué par le racisme et la discrimination. De défaites en réussites, elle trace son chemin, pour finir par revenir sur ses pas, jusque chez elle, au Nigeria. 

 

À la fois drôle et grave, doux mélange de lumière et d’ombre,Americanah est une magnifique histoire d’amour, de soi d’abord mais également des autres, ou d’un autre. De son ton irrévérencieux, Chimamanda Ngozi Adichie fait valser le politiquement correct et les clichés sur la race ou le statut d’immigrant, et parcourt trois continents d’un pas vif et puissant.



 

 

-Peintre de formation, Léonore a cessé de peindre pour enseigner. À plus de quarante ans, elle n'a pas créé la grande œuvre dont elle rêvait, n'a ni famille ni enfant. Du jour au lendemain, elle décide de s'envoler vers le Portugal, le pays de José, son premier amour, disparu tragiquement à dix-neuf ans, disparition dont elle se sent encore aujourd'hui responsable. 

Dans ce récit raconté au jour le jour, Carole Fives parvient à retranscrire, avec humour et sensibilité, la fragilité de nos existences, tout en évoquant, avec beaucoup de pudeur, le destin ordinaire d'une famille d'immigrés, s'installant en France dans les années soixante-dix. 8-) et j’en connais beaucoup !




 

 

- Romain Puértolas pour « La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la tour Eiffel» (Le Dilettante)
Si tout a commencé, pour Romain Puértolas, par l’ambulation à succès, chahutée et planétaire, d’une armoire bien complète de son Fakir, tout va continuer avec la geste aérienne d’une donzelle hors norme : Providence Dupois, debout dès l’aube, flair de reine, six orteils au pied droit, factrice de profession et mère par instinct. Coincée en aérogare par la nuageuse colère d’un volcan islandais, Providence ne peut aller quérir-guérir au Maroc l’enfant malade qu’elle a adoptée : Zahera, fillette aux poumons embrumés (toujours des nuages) par la mucoviscidose. Elle tempête, trépigne et songe à l’enfant qu’elle a découverte, petite boule de charmants prodiges, lors d’une hospitalisation au Maroc. Quand soudain les dieux suscitent un génie : le maître 90, dit aussi Hué, pour qui vole qui veut, suffit d’ouvrir les bras, l’envol se prend comme un élan : hop ! Et Providence de voler, cap Maroc ! Mais si, en définitive, tout cela n’était que chimère à réacteurs, un conte odoriférant, une rêverie en altitude… Qui sait ? « le monde est un enfant qui veut voler, avant de savoir marcher » nous glisse l’artiste : dont acte, rêvons, volons, rêvons que nous volons. Lisons.




 

 

Paris, été 2010. Zahira, une prostituée marocaine en fin de carrière, est une femme généreuse malgré les humiliations et la misère. Son ami Aziz, sur le point de changer de sexe, est dans le doute. Mojtaba, un révolutionnaire iranien homosexuel qui a fui son pays, croise son chemin et loge chez elle durant le mois du ramadan. Allal, son premier amour, va quitter le Maroc pour la retrouver.


À travers des fragments de vie qui s’entrechoquent violemment les uns contre les autres, Un pays pour mourir suit ces émigrés, rêveurs et invisibles, dans leur dernier combat. Des destins fracassés au cœur d’un monde postcolonial où trouver sa vraie place, avoir une deuxième chance s’avère impossible.


Biographie: 


Abdellah Taïa est né en 1973 à Rabat. Il a publié quatre romans au Seuil, traduits en Europe et aux USA, dont Le Jour du Roi (prix de Flore, 2010) et Infidèles (2012). Il a réalisé en 2014 un long métrage à partir de son roman L’Armée du Salut.

 




Le plaisir du texte

« Que jouissons nous du texte ?

Cette question, il faut la poser, ne serait-ce que pour une raison tactique : il faut affirmer le plaisir du texte contre les indifférences de la sciences et le puritanisme de l’analyse idéologique; 

Il faut affirmer la jouissance du texte conte l’aplatissement de la littérature à son plus simple agrément.

Comment poser cette question ? Il se trouve que le propre de la jouissance, c’est de ne pas pouvoir être dite. Il a donc fallu s’en remettre à une succession inordonnée de fragments : facettes, touches, bulles, phylactères d’un dessin invisible : simple mise en scène de la question, rejeton hors-sciences de l’analyse textuelle.» 

 

Roland Barthes - Le plaisir du texte - Sémiologue, essayiste (1915-1980)

 

 

« Le ciel était une panse d’âne gonflée qui pendait très bas, menaçante, au-dessus des têtes. Le vent tiède et poisseux balayait les feuilles éparses et secouait violemment les bananiers rachitique qui ornaient la façade de la mairie.

Les quelques habitants d’El Idilio, auxquels s’étaient joints une poignée d'aventuriers venus des environs, attendaient sur le quai leur tour de s’asseoir dans le fauteuil mobile du dentiste, le docteur Rubincondo Loachamin qui pratiquait une étrange anesthésie verbale pour atténuer les douleurs de ses clients. (...) »


 

Luis Sépulveda - Le vieux qui lisait des romans d’amour - I - p 13 (Ed. Seuil Coll. Points).Photo ©Maurice Pancheri 

 
 

Birmingham, États-Unis. Ex-Miss Alabama, Maggie Fortenberry a pris une grande décision : elle va mettre fin à ses jours. Elle n'est ni malade ni déprimée, son travail dans une petite agence immobilière est plutôt agréable, mais elle a trouvé malgré tout seize bonnes raisons d'en finir, la principale étant peut-être que, à 60 ans, elle pense avoir connu le meilleur de la vie.

Maggie a donc arrêté la date de sa mort et se consacre désormais en toute discrétion à en régler les détails.

Or, peu de temps avant de passer à l'acte, Maggie est invitée par une collègue, Brenda, à un spectacle de derviches tourneurs. La représentation étant dans moins d'une semaine, elle décide, pour faire plaisir à Brenda, de retarder l'ultime échéance.

Elle est alors loin de se douter combien les jours à venir vont être riches en secrets dévoilés et en événements imprévus, lesquels vont lui montrer que l'existence a encore beaucoup plus à lui offrir qu'elle ne le croyait.